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jeudi 4 septembre 2008

Le désir d'apprendre




Hier, après toute une matinée à lessiver des murs, j’ai proposé à Clémence de passer un petit moment dans la salle de classe. Elle a été ravie.
Elle a insisté pour se choisir une activité avant que nous travaillions les barres rouges et bleues. Elle est allée droit à ses chères tablettes de couleurs (la 2ème boite). Ensuite, nous avons travaillé les barres puis les chiffres rugueux. Nous nous sommes arrêtées là car je devais me remettre au travail mais j’ai bien senti que cette  demie-heure de travail lui avait fait plaisir.


Cet après-midi, j’ai donc proposé à nouveau à Clémence de monter dans la classe un petit moment.
En arrivant elle m’annonce tout de go: “je vais d’abord te faire un dessin, ensuite, il faudra que tu me montres les barres bleues et rouges et puis des chiffres rugueux.”
Et la voilà qui s’installe à son bureau pour me faire un dessin “que avec du rose et du violet” avant de suivre les leçons en 3 temps sur les barres et les chiffres rugueux.
Un fois ce travail fini, je lui propose de reprendre un peu ses lettres rugueuses. J’avais vu juste car si l’oeil avait bien mémorisé l’association forme/son, la main était parfois hésitante quant au tracé de la lettre.
Ensuite, elle est allée chercher le portoir de cartes plastifiées pour y prendre le jeu vivant/non vivant et ses cartes des continents.


Ainsi, malgré mon manque de disponibilité, nous arrivons à grapiller quelques moments pour l’étude et Clémence semble en être ravie. Le travail sur les chiffres semble bien lui convenir en ce moment et il offre l’avantage de demander peu de temps chaque jour.


Cette première étape de la numération est double: en même temps que l’on associe les chiffres à une quantité, on apprend les symboles grâce aux chiffres rugueux.
La progression de Maria Montessori est vraiment très habile: avec les barres rouges et bleues, les chiffres sont abordés dans l’ordre. Plus que la “chanson des chiffres”, ce matériel permet de se représenter les quantités et de comparer les chiffres les uns aux autres. Après avoir manipulé les barres et les avoir associées oralement à un chiffre, il est impossible à un enfant de penser que 3 est plus grand que 5. Et les innombrables manipulations de mise en ordre lui permettent d’intégrer qu’après 5, il y a 6 et avant 5, il y a 4 ans.
Les chiffres rugueux, eux, sont destinés à apprendre à reconnaître et à écrire le symbole représentant chaque chiffre. On les aborde à peu près en même temps que les barres, mais dans le désordre. Le symbole est une abstraction pure: il n’a aucun lien avec la quantité qu’il représente. De plus, avec le système décimal, les chiffres prennent une valeur différente à l’intérieur du nombre. 
Les barres permettent d’apprendre les quantités de 1 à 10, les chiffres sont l’alphabet qui permettent d’écrire tous les nombres, donc toutes les quantités que l’on représentera par la suite grâce aux perles.
Quand toutes les barres et tous les chiffres seront sus, alors on fera faire l’association entre les deux à l’enfant: on lui donnera des petits cartons qu’il posera à côté de chaque barre. Pour la barre de 10, il aura un problème: on lui montrera alors qu’il faut un 1 et un zéro côte à côte pour écrire ce nombre...

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